Fiatou volant la vedette à une Dniepr 11
Pot de yaourt, suppositoire à autobus, fiatou ou tout simplement puce, cette
voiture légendaire est dotée de nombreux sobriquets. Conçue par l'ingénieur italien
Dante Giacosa, le père des 500, la petite Fiat est dévoilée au public en 1957 au salon de
Turin. Voiture minimale, ultraéconomique, elle répond à une préoccupation bien précise
de la société italienne de l'après guerre. A l'époque, les rues grouillent de scooters
en tout genre, et Fiat distingue nettement le besoin d'un véhicule présentant un confort supérieur
pour un prix réduit au maximum. Davantage 2+2 places que véritable 4 places, la 500 remplit son objectif
: ses 2,97 mètres de long et ses 1,32 mètres de large en font la citadine idéale.
Equipée d'un moteur bicylindre à refroidissement par air de 479 cm3, fournissant 13,5
ch, et la propulsant à 85 km/h, la première version de la Fiat 500, appelée Nuova 500, était
d'une apparence certes rudimentaire : pas d'enjoliveurs de roues, des vitres fixes qui ont pour cette raison imposé
un toit ouvrant très long descendant jusqu'à la grille d'aération du moteur. Pas de banquette
arrière non plus. Seul un tapis permet à des enfants de s'installer à l'arrière. Le
moteur étant placé à l'arrière afin de gagner un peu de place, le coffre à bagage
est situé à l'avant. Mais le faible volume initial étant partiellement occupé par la
batterie, la roue de secours, et le réservoir d'essence de 20 litres, il convient mieux de parler de boite
à gants...
Ce fut donc un véritable échec commerciale. Mais avec ses portes suicides et son petit air qui lui donne l'allure d'un jouet venant de s'échaper d'un manège, la puce était vouée à une grande destinée. Quelques mois plus tard en effet, une nouvelle version, qualifiée de "normale" par opposition à la version "économique" précédente, fit son apparition parant la citadine d'un confort accru. La 500 fut à cette occasion garnie de chrome (autour des phares, sur le coté et les enjoliveurs de roues), équipée d'une banquette à l'arrière et parée de vitres pouvant s'ouvrir entièrement. On remarqua également un moteur plus puissant (porté à 16,5 ch), une tenue de route de qualité, et un disposition d'air chaud ou froid à volonté. Son prix n'en fut pas pour autant modifié. La petite puce fut alors accueillie comme un véhicule idéal pour la ville, adapté à la femme et apprécié par le porte-feuille.
Chiffres de production |
||
Modèle |
Années |
Total |
Nuova 500 |
1957-1960 |
181 078 |
500 D |
1960-1965 |
640 520 |
500 F/L |
1965-1972 |
2 272 092 |
500 R |
1972-1975 |
235 744 |
Giardiniera |
1960-1977 |
170 000 |
Dérivés |
1957-1975 |
202 644 |
Total = 3 702 078 exemplaires |
L'avenir du pot de yaourt est par la suite assuré. Fidèles à sa vocation initiale, les modèles
suivants subissent néanmoins diverses modifications. Des petits feux de position apparaissent sous les phares
en 1959. Le toit ouvrant se rétrécie de moitié la même année. On voit également
disparaître les portes suicides en au profit de portières qui s'ouvrent dans le bon sens, comme le
préconisent les nouvelles lois en vigueur en matière de sécurité routière. A
noter en 1968 l'apparition de la 500 L (L signifie Luxe...), dont l'intérieur à été
entièrement réaménagé : nouveau tableau de bord, nouveau compteur, moquette, sièges
inclinables, nouvelle calandre, pares-chocs renforcés...
La jardinière mérite également une attention particulière : ce modèle break,
long d'à peine plus de 3 mètres, est unique en son genre. La Fiat 500 donna naissance à de
nombreuses adaptations, du bollide de course ou de rallye à la voiturette de terrain de golf, en passant
par le cabriolet.
Véritable mythe parmi les voitures citadines, la puce n'est pas prêt de se faire oublier : elle saura
toujours attirer notre attention et notre affection, malgré nous, au détour d'une promenade...
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