Né à Paris en 1841, René Panhard fit ses études d'ingénieur à l'Ecole Centrale de Paris et compléta sa formation dans une fabrique de roues où il fit la découverte de l'industrie des machines. Il y rencontra M. Périn, avec qui il s'associa en 1966 dans l'usine de celui-ci, dédiée à la construction de machines à travailler le bois. Un camarade de promotion de René Panhard, Emile Levassor, entra dans leur association quelques année plus tard. Ils se retrouvèrent seuls associés à la mort de M. Périn en 1883.

Panhard PL 17

Après quelques réussites dans les moteurs à gaz, les deux hommes s'interressèrent aux moteurs à explosion protégés par le brevet de Daimler. Ils construisirent le premier moteur à combustion interne en France en 1876. A l'expiration du brevet Daimler, en 1889, ils pensaient déjà à l'application des moteurs à essences, puissants et peu encombrants, pour le transport automobile. La première voiture propulsée par un moteur à essence quitta leurs ateliers en 1891.

C'est une voiture Panhard qui accomplit le premier voyage de Paris à Versailles sans problème technique majeur, puis les 225 kilomètres de Paris à Etretat à la vitesse moyenne de 10 km/h. En 1892, Hippolite Panhard, fils de René Panhard, annonça qu'il avait atteint des vitesses de 20 km/h dans une des voitures de son père sur un parcours vers Nice, et que de telles vitesses nécessitaient une attention considérable de la part du conducteur... Panhard et Levassor furent également à l'origine de la structure des voitures modernes. Après avoir essayé de placer les moteurs au centre, puis à l'arrière du véhicule, ils mirent au point l'assemblage d'un moteur placé à l'avant auquel ils associèrent un embrayage et une boite de vitesse à trois rapports, qui elle-même entrainait les roues arrières. Ce modèle de voiture à propulsion fut ensuite employé pendant près d'un siècle... Les voitures Panhard dominèrent la course automobile jusqu'en 1900.

René Panhard ne se remit jamais réellement de la disparition de son ami et associé Emile Levassor dans un accident de course en 1897. Il décida de créer avec son fils une société afin de continuerles projets qu'ils avaient entrepris ensemble. René Panhard mourrut en 1908 à La Bourboule.

La société Panhard se lança dans la production de modèles de luxe. Elle fut encore à l'origine de nombreuses inovations. En 1910, elle proposa des moteurs sans soupapes qui équipèrent leurs gammes de voitures jusque dans les années 20. Après la seconde guerre mondiale, Panhard ne proposa plus que des moteurs bicylindres, faisant une fois de plus preuve d'originalité. Le rendement de ces moteurs permettaient néanmoins de propulser aussi bien des berlines que des modèles sports !

La politique du gouvernement français après la seconde guerre mondiale encouragea la production de petits véhicules. C'est alors que l'on vit la création de la 2 CV de Citroën, de la 4 CV de Renault, et de la Dyna de Panhard qui fut produite jusqu'en 1967.

Les Panhards PL 17 dont cette page présente plusieurs clichés, ont été produites de 1959 à 1965. Leur moteur de 850 cm³, composé de deux cylindres horizontaux, refroidi par air, développaient une puissance comprise entre 40 et 60 ch selon les modèles. La tenue de route des PL 17 était réputée, et elles atteignaient des vitesses importantes malgré une faible cylindrée en raison de l'utilisation d'aluminium dans leur fabrication.

Panhard amorça un rapprochement avec Citroën vers 1955 et leur collaboration devint de plus en plus étroite dans les dix années qui suivirent. En 1965, Citroën contrôlait entièrement la société Panhard qui cessa complètement ses activités deux ans plus tard, le 20 juillet 1967 à 16 heures, en donnant vie au dernier exemplaire de la Panhard 24.

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